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lundi 21 mars 2016

C'est beau un pont de Paris la nuit


Nous vous faisons vivre l'édition 2016 du salon du livre de Paris (17-20 mars), à travers le regard d'éditeurs et d'auteurs américains ou écrivant sur l'Amérique et présents à cet évènement. 
 
C'est une histoire d'amour avec une parisienne, devenue depuis son épouse, qui a amené Gary Zuercher à découvrir la capitale française, au début des années 1990. PDG de plusieurs sociétés et ayant pratiqué la photographie publicitaire durant 35 ans, cet américain de Washington a publié, il y a un an, son premier album de photographies en noir et blanc, « The Glow of Paris », sur les ponts de Paris la nuit. Car, si les affaires lui procurent de l'argent, la photographie lui donne du plaisir.« C'est un projet dont l'idée m'est venue en 2008, alors que j'étais dehors, une nuit, avec mon appareil photo chargé d'une pellicule en noir et blanc et que je prenais des clichés du pont Alexandre III », raconte Gary Zuercher. « J'ai alors réalisé que j'avais commis une grande erreur en surexposant ma photo. Aussi, pour sauver la pellicule, j'ai effectué un tirage faisant ressortir une image très lumineuse qui m'a coupé le souffle. » A partir de là, notre américain décide de photographier de nuit tous les ponts de Paris. « Mais, la seconde erreur que j'ai commise », ajoute-t-il, « c'est de croire que cela me prendrait seulement un an, alors qu'il m'a fallu cinq ans pour faire aboutir ce projet." En effet, notre photographe ne pouvait prendre ses photos qu'en hiver, car, à Paris, ce n'est jamais la nuit totale, avant minuit, quand la ville éteint ses lumières.

Pour Gary Zuercher, les ponts de Paris sont différents la nuit, car la lumière accentue certains détails de leur architecture et la ville elle-même est différente. « Aux USA, les gens disent que Paris est la ville des lumières, mais c'est une erreur, car, selon moi, c'est la ville de lumière. » Durant ses prises de vues nocturnes, notre américain de Paris ne rencontrait pas grand monde, car il faisait moins trois à moins quatre degrés, donc il y avait peu de gens à se promener dans les rues. Travaillant exclusivement en argentique, Gary Zuercher - qui partage son temps entre les capitales française et américaine – développe ses photos dans une chambre noire installée dans la chambre de bonne d'un immeuble Haussmanien. Pourquoi photographier les ponts de Paris en noir et blanc ? « Parce que je pense que la couleur attire le regard et que l'on risque de ne voir que la couleur, mais pas le sujet lui-même. » Si l'album de Gary sur les ponts de Paris la nuit a été publié en anglais, en janvier 2015 aux Etats-Unis, où il s'est bien vendu, sa version française, « Paris s'illumine », est encore inédite. « C'est pourquoi, je suis venu au salon du livre, afin de trouver un imprimeur et un diffuseur en France. » Donc, avis aux intéressés !

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A lire également L'Amérique au salon du livre de Paris                                                     Reportage et photo : Herve CIRET



 

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