Ce samedi 18 avril 2015, à 22h30 l'Hermione, réplique de la frégate sur laquelle le marquis de La Fayette traversa l'Atlantique, en 1780, pour aider les insurgés américains à se libérer du joug britannique, quitte les côtes charentaises, pour s'élancer vers l'Amérique. "À bord, tout pèse lourd", explique Yann Carriou, le capitaine du navire. Aux commandes du grand voilier Belem durant 3 ans, il a 3 tours du monde à son actif et 30 ans de navigation au sein de la "Royale" et de la Marine marchande. "Chaque manœuvre constitue un effort", poursuit-il. "Surtout, quand celle-ci se fait à 45 mètres de haut, dans les mâtures, en plein vent et sous la pluie." 6 semaines seront nécessaires à l'Hermione, manoeuvrée par 80 membres d'équipage en majorité bénévoles, pour effectuer la traversée de l'Atlantique. Au 18ème siecle, 130 marins étaient dédiés aux manœuvres et il en fallait pas moins de 80 pour remonter l'ancre. Financée pour moitié par les Américains, parmi lesquels l'association Friends of Hermione-La Fayette in America - dont
le président d'honneur n'est autre que l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger - le coût de la traversée s'élève à 6 millions d'€. Dans un communiqué, le président Barack Obama a même souhaité "Bon voyage" en français à l'équipage du trois-mâts charentais. "Je vous souhaite le meilleur", a-t-il ajouté, "et que les vents et la mer vous soient favorables." L'arrivée de la frégate est prévue le 5 juin 2015, à Yorktown et son retour, début août en France, dans le port de Brest (Finistère), avant de rejoindre La Rochelle, fin août.
Pour la petite histoire, c'est 13 ans après avoir appareillé pour l'Amérique que L'Hermione originale sombra, au large du Croisic, non loin de La Baule, en Loire-Atlantique, suite à une erreur de navigation. De son épave, retrouvée en 1984, seuls 2 canons et une ancre ont été remontés. Ils sont actuellement exposés au château des Ducs de Bretagne à Nantes.
Pour la petite histoire, c'est 13 ans après avoir appareillé pour l'Amérique que L'Hermione originale sombra, au large du Croisic, non loin de La Baule, en Loire-Atlantique, suite à une erreur de navigation. De son épave, retrouvée en 1984, seuls 2 canons et une ancre ont été remontés. Ils sont actuellement exposés au château des Ducs de Bretagne à Nantes.
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