"Nous avons conçu le film comme un western", tient à préciser Bradley Cooper, acteur principal et producteur d'American Sniper, le dernier long métrage de Clint Eastwood actuellement au cinéma. "Comme dans l'Ouest, il y a le sable, ces ballots d'amaranthe séchée (tumbleweed) traversant la rue et le sifflement du vent dans les oreilles." L'acteur - qui interprète le rôle du soldat américain Christopher Scott Kyle, véritable héros de la guerre en Irak dans les années 2000 - fait allusion au duel final l'opposant à un tireur d'élite ennemi, Mustapha, champion syrien de tir olympique.
Comme bande-son, Clint Eastwood a même utilisé une musique d'Ennio Morricone que Sergio Leone, le père du western spaghetti, n'avait pas cru bon d'utiliser. "Il y a beaucoup de similitudes entre ce personnage et le justicier d'Impitoyable (l'un des westerns tournés par Eastwood). Un lourd passé, des choses à se faire pardonner ", ajoute Bradley Cooper. Des héros comme notre "grand Clint" aime les interpréter et mettre en scène : l'inspecteur Harry Callahan et son Magnum 44 "pacificateur" ou le vétéran de la guerre de Corée, Walt Kowalski, dans Gran Torino, prenant la défense de ses voisins asiatiques. Sans compter les desperados désabusés qui hantent ses westerns.
Même s'il s'agit d'un film de guerre, American Sniper s'attarde sur la jeunesse américaine de ce membre des Navy Seals, le corps d'élite des Marines, passionné de rodéos et de chasse au daim. A la fin du film, comme un clin d'œil du facétieux Clint, on voit le héros, Stetson sur la tête et Colt en main distraire sa famille. La fin du vrai sniper Chris Kyle, elle, est moins heureuse. Le 2 fevrier 2012, il est abattu par un vétéran, victime du syndrome de stress post-traumatique.
Herve CIRET
Bande-annonce du film
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire