mercredi 15 octobre 2014

Westerns "rouges": le Far-West revu par les pays de l'Est

La chaîne Arte (à revoir en replay jusqu'au 20 octobre 2014) a la bonne idée de diffuser des "pépites" du cinéma des pays de l'Est des années 60, parmi lesquelles 2 westerns "kitsch": Les Loups blancs et Jo Limonade. Alors que la série des Winnetou - westerns dont le personnage principal est un chef indien interprété par l'acteur français Pierre Brice - triomphe en Allemagne de l'Ouest, les studios Est-Allemands ­lancent leurs propres films de cow-boys et d'indiens. "La propagande soviétique qualifiait le western de genre contre-révolutionnaire faisant l’éloge des colons blancs et l’apologie du massacre des pauvres indiens", explique le critique de cinéma russe, Sergueï Lavrentyev, à l'origine de la redécouverte de 25 westerns "rouges" de cette époque. "Mais, comme le genre était très populaire auprès des gens des pays de l'Est, les régimes en place ont décidé de produire leurs propres westerns en exaltant les valeurs communistes." 






Cependant, pas question de parler officiellement de "westerns". Ces films de cow-boys et d'indiens sont donc appelés "films d'aventure héroïques." Leur seule différence avec les films américains du genre ? "Dans les westerns US classiques, les bons sont blancs et les méchants rouges, tandis que dans le western rouge, c’est l’inverse", souligne ironiquement Sergueï Lavrentyev, par ailleurs auteur d'un livre sur ces films dénonciateurs du capitalisme américain.







Les Loups Blancs (1969) - Allemagne de l'Est
En 1879, des indiens seuls survivants d'un massacre partent à la recherche d'un refuge dans les montagnes sacrées des Blackhills (reconstituées pour l'occasion dans le pays frère de Yougoslavie !). Dans la ville du Dakota où ils parviennent, deux "méchants capitalistes", le propriétaire d'une mine et un homme d'affaires s'affrontent. Suite au meurtre de l'épouse d'un des indiens par l'un des protagonistes, le héros Sioux et ses compagnons vont prendre parti dans cet affrontement.




Jo Limonade (1964) - Tchécoslovaquie 
En1885, à Stetson City (du nom du célèbre chapeau de cow-boy !), en Arizona, beuveries, mœurs légères et fusillades sont le lot quotidien de ses habitants. L'arrivée dans la ville d'un homme pacifique et de sa fille prêchant la tempérance va bousculer ces "mauvaises manières" américaines. Un western en chanson qui est un peu la version tchèque du "Sérénade au Texas" (1956) avec Luis Mariano et Bourvil.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire