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dimanche 1 novembre 2015

Un blues-rock qui vient du froid



On pourrait cataloguer sa musique de "Blues Suede Show", tant elle est américaine, tout en étant jouée par un suédois. Comme son patronyme l'indique, Bror Gunnar Jansson n'est pas né aux Etats-Unis, mais, sur cet album, "Moan Snake Moan" il est littéralement "habité" par l'âme du blues et du folk. A l'écoute de l'intro du premier titre, "The church bell's tone", on pense d'abord à Led Zeppelin, puis, l'irruption du saxophone nous fait penser à du Roxy Music, voire à du Martha & The Muffins (groupe canadien des années 1980). Sur le second morceau, qui donne sont titre à l'album, on flirte avec un blues à la Big Bill Bronzy, mais survitaminé à l'électricité. "William is back" enchaîne avec une valse au rythme hyperplombé et à la voix d'outre-tombe sur laquelle se greffe un air de fanfare au ralenti à la Emir Kusturica. "One for Earth" est plus torturé avec ses guitares saturées. On frôle les tempos de ZZ Top avec "He had the knife in his hand", tandis que nous voici revenus au bon vieux temps du groupe des années 1970, Canned Heat, avec un "Ain't no grave" reprenant le fameux riff de "On the road again". S'en suit une balade nostalgique et poignante à la Tom Waits, "New mountain ballad n° 1", sur un air de violon. Avec sa guitare saturée et la voix passée au vocoder, "TV" fait penser au "Trans" de Neil Young. Quant à "Butch", avant-dernier titre de l'album, c'est une étonnante rumba électrique envoûtante avec un vibrato de guitare lancinant et un phrasé à la Tom Waits. A son écoute, on comprend que ce disque ait été sacré "coup de coeur" par la célèbre académie Charles Cros. 

Ecouter l'album "Moan Snake Moan"

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