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dimanche 12 juillet 2015

Pura Fé : une mélopée indienne aux accents bluesy

Pour ceux qui apprécient la culture amérindienne, mais dont l'oreille est vite saturée par les "Hey Ya Hey" à répétition des chants traditionnels indiens, voilà un disque fait pour eux. En effet, "Sacred seed" (Graine sacrée), de la chanteuse Tuscarora (Iroquoise par sa mère et Portoricaine par son père), Pura Fé Cresioni, allie racines amérindiennes, blues, folk et même jazz. Le premier titre "Mohomoneh" ferait même penser à une "gwerz", autrement dit un blues breton. Car, il s'agit bien ici de "blues indien", même si le qualificatif peut paraître réducteur, concernant cette chanteuse influencé par le bluesman Taj Mahal, mais s'aventurant également dans des mélopées jazzy. Membre fondatrice d'un trio vocal amérindien, Ulali, Pura Fé est aussi danseuse, actrice, enseignante et militante de la cause indienne. Et, même si elle est née à New-York, Pura Fé adore la France. Pour preuve, en 2008, elle faisait la première partie de la tournée commune d'Hubert-Félix Thiéfaine et Paul Personne (grand bluesman français devant l'Eternel). Et l'album "Sacred seed", tenez-vous bien, a été enregistré, en Languedoc-Roussillon, dans un mas, à 1km du célèbre Pont du Gard. La chanteuse indienne s'était produite dans la région en 2013, lors d'un festival du conte, et avait noué des contacts avec les gens du coin. Comme quoi, la culture indienne peut être en connexion avec celle de régions très éloignées de l'Amérique. Mais, le marquis Folco de Baroncelli, poète-manadier de la Camargue toute proche, n'avait-il pas déjà apporté son soutien aux amérindiens déjà menacés, au début du 20e siècle.


Voir la vidéo du concert de Pura Fé (40’) filmé par Arte, en février 2015, à l’Alhambra à Paris, lors du festival "Au Fil des Voix".

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