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mercredi 20 décembre 2023

Claude Villers, globe-trotteur rêveur de l'Amérique


Né à Everly (Seine-et-Marne) - clin d'oeil involontaire aux "Everly Brothers", duo folk-rock américain des années 1950-60 - le trublion des ondes, Claude Villers (de son vrai nom Claude Marx), a été un "Marx Brother" du micro qui aurait pu naître aux Etats-Unis, tant sa passion pour l'Amérique était grande. Il s'est éteint, le 16 décembre 2023, à Mussidan (Dordogne), à l'âge de 79 ans, après avoir vécu une vingtaine d'année en Gironde.

Après une première émission sur France inter à l'été 1967, le futur animateur vedette se fait virer par un responsable peu visionnaire de la station qui lui reproche sa voix nasillarde. Dégoûté, Claude Villers s'expatrie à New York, où il couvre l'actualité culturelle et musicale américaine de l’époque pour des magazines français. Puis, le bureau new-yorkais de l’ORTF, dirigé par le journaliste Jacques Sallebert l'embauche. Durant trois ans, Claude Villers parcourt les Etats-Unis, témoignant des premières révoltes étudiantes sur les campus américains, de l’assassinat de Martin Luther King et assistant même au festival de Woodstock en 1969. Rentré en France en 1971, il renoue avec la radio en présentant sur France Inter une émission sur... les Etats-Unis.

Noël Mamère et Claude Villers dans les vignes bordelaises - photo @Sud-Ouest

Son séjour en Amérique a insufflé à ce voyageur des mots et des émotions la passion de la musique américaine, des paquebots, des trains, bref des voyages en général. C'est ainsi qu'en 1982, faute de pouvoir trouver sa place à RMC, il produit une émission quotidienne sur son tour des États-Unis en train.  En 1984, il est à New York pour présenter une émission spéciale en hommage à l'auteur du roman de science-fiction "1984", George Orwell. Après avoir prêté sa voix à une vidéo interne destinée aux nouveaux employés de la chaîne de restauration McDonald's, Claude Villers publie en 1998 "Châteaux en Amérique". Un ouvrage sur les édifices extravagants construits par de richissimes patrons américains, tels William Randolph Hearst, Citizen Kane ou Gatsby le Magnifique. En 2004, au moment de prendre sa retraite, il publie son autobiographie "Parole de rêveur : quarante ans de radio"

Herve CIRET

Quand Claude Villers était catcheur professionnel...

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