Le 28
septembre 1781, durant la guerre d'Indépendance américaine, colons insurgés et leurs alliés français commencent à assiéger la ville de Yorktown (Virginie), aux mains des Britanniques. Elle tombe, le 19 octobre 1781, après 21 jours de combat et augure de la prochaine défaite de la Grande-Bretagne en Amérique du Nord.
Contrairement à ce qui avait été initialement prévu avec le général américain George Washington, ce n'est pas à New-York, occupée par 10 000 hommes sous les ordres du plus haut gradé des commandants britanniques, mais à Yorktown que l'affrontement a lieu. C'est
le comte français de Rochambeau, à la tête des troupes françaises, qui
prend cette décision, sans en parler au général américain, suite à une information communiquée par le général français La Fayette. Celle-ci indique que Lord
Cornwallis
a pris position dans la cité virginienne, avec 7 500 hommes, soit le quart des forces britanniques.
Mais, exposés à
la malaria et perpétuellement harcelés par les insurgés, les soldats anglais sont affaiblis. Face à eux près de 9 000 américains commandés par George Washington et près de 11 000 français, avec à leur tête La Fayette, le marquis
de la Rouërie et le comte de Rochambeau.Trois semaines auparavant, lors de la bataille navale de Chesapeake, la
flotte française a verrouillé l'accès au port de Yorktown, empêchant
tout ravitaillement des Britanniques par la mer. Prétendant être malade, Lord
Cornwallis se rend, mais envoie l'un de ses subordonnés
remettre son épée aux vainqueurs. Sa défaite provoque
le renvoi du Premier ministre anglais, Lord
North, issu du parti Tory, et son remplacement par Charles Watson-Wentworth, du parti Whig, favorable à la paix. La défaite
britannique de Yorktown a pour conséquence la création du Canada anglais, 40 000 loyalistes britanniques se réfugiant au Québec
et en Nouvelle-Écosse, où vivent 90 000 francophones.
Herve CIRET
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