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dimanche 22 octobre 2017

Tiago Magro, street artist rock de Miami


Artiste de rue d'origine brésilienne, vivant et travaillant à Miami (Floride), Tiago Magro trouve son inspiration dans l'Amérique des années 1960 à 1980. 

Il restitue cette période de l'American Way of Life, en utilisant de multiples matériaux : pochoirs, peinture en aérosol, époxy, vernis, affiches et journaux. Et tout cela, en musique... 

A l'occasion de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), du 19 au 22 octobre 2017 à Paris, dans le cadre du salon Art Shopping, à l'invitation de la Galerie Ligne 13, Tiago Magro s'est livré à une performance live, en réalisant en direct une fresque inédite. Nous l'avons  rencontré à cette occasion.


Quand votre passion pour le street art est-elle née ?

J'ai commencé à développer mon style de travail à partir d'affiches, suite à mon séjour de six ans à New-York, où j'ai commencé à faire du street art. J'ai remarqué que quand vous vous déplacez souvent dans différents endroits – ce qui a été mon cas - vous n'avez pas le temps d'y développer votre art. Aussi, vous n'avez que la possibilité d'utiliser rapidement les affiches que vous trouvez dans ces endroits. Quand j'étais à l'école, je n'imaginais pas que deviendrai un artiste, mais, alors que ce type de culture américaine était en train de disparaître, j'aimais beaucoup les affiches des années 1960, 1970, 1980 et la musique de cette époque, avec ses bonnes vibrations.

Pour quelle raison êtes-vous venu du Brésil aux Etats-Unis ?

Alors que je vivais au Brésil, où j'avais commencé des études d'art, j'ai dû suivre ma famille qui est venue vivre en Amérique. Mais, aux Etats-Unis, ma famille ne disposait pas de suffisamment d'argent pour me permettre de poursuivre ces cours. Aussi, j'ai décidé d'apprendre par moi-même en devenant artiste de rue et en continuant à travailler dans le domaine de l'art.

Comment trouvez-vous les affiches que vous utilisez ?

Plusieurs collectionneurs d'affiches m'ont autorisé à les photographier, afin d'en utiliser une copie, en les scannant, en les imprimant ou en les trouvant sur internet, pour en faire de l'art. Car, sinon on endommagerait des affiches originales qui aujourd'hui ont beaucoup de valeur.

Vous aimez la musique, car beaucoup d'affiches que vous utilisez concernent des groupes...

Disney Nation @Tiago Magro
En effet, parce que je pense que la musique fait partie intégrante de ma démarche artistique. Je ne peux imaginer peintre sans musique, car celle-ci influence considérablement mon travail. 
 
Quelles sont vos influences musicales ?  
Mes influences musicales viennent de différentes périodes, mais j'aime vraiment le rock, comme celui que jouaient les Beatles, les Doors, Jimmy Hendrix, Led Zeppelin, des musiciens que j'apprécie beaucoup. 

Car, c'est la musique des années 1960, 1970, 1980, avec le Old School hip-hop et ses vibrations new-yorkaises, comme les DMC's et toute la musique de cette époque. Mais, aussi, toute l'ère du glam rock avec Gun n' Roses, Iggy Pop, Scorpion et la Cool Wave, ainsi que la dance music, qui constituent mes influences.

Miami où vous vivez est-elle une ville de street artists ?

Miami est sûrement l'une des scènes artistiques les plus créatives aux Etats-Unis, avec New-York et Los Angeles, qui me permet d'exporter le travail que j'exécute dans la rue, parce qu'on y est en sécurité. C'est la région d'Amérique où l'on trouve une importante communauté d'artistes, notamment, des artistes européens, ce qui en fait une place culturelle importante aujourd'hui. Mais, d'autres capitales d'Etat moins importantes que Miami, New-York et Los Angeles, comme Helena (Montana), Dallas (Texas) et Chicago (Illinois), attirent de nombreux artistes et galeries de street art , notamment, parce que la vie y est moins chère. Ce qui fait que la vie artistique aux Etats-Unis est en train de changer.

C'est la première fois que vous venez travailler en France ? 

Non, c'est la seconde fois que je viens en France. La première, c'était l'an dernier. Car, j'aime la culture française, ses street artists qui me surprennent et m'inspirent quand je les vois travailler dans la rue et m'incitent à poursuivre mon art. Je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer des street artists français, mais, l'animateur d'un blog sur le street art à Paris m'a renseigné sur la communauté street artist parisienne et m'a montré les différents lieux où ils travaillent. Aussi, en venant sur Paris, j'apprends beaucoup et cela m'incite à continuer de peindre, quand je serai de retour aux Etats-Unis.

Propos et photos recueillis par Herve CIRET

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