Nombreux sont ceux qui ont une dent contre Lucille Bradsock, normande émigrée aux Etats-Unis, au lendemain de la Révolution française. En effet, cette dentiste cherche en permanence à infléchir le cours de l'Histoire. Quitte à prendre la défense des Indiens,
tout en participant à la guerre de Sécession et à la bataille de Little
Big Horn, où le général Armstrong Custer trouva la mort avec plus de
200 soldats. "Custer, l'exterminateur des Indiens était une fieffée crapule ! Je comprends mal que ce genre de personnage soit canonisé par l'histoire officielle", tempête Franz-Olivier Giesbert, l'auteur inattendu de ce roman. Grâce à son métier, cette redresseuse de mâchoires, mais également de torts, rencontre dans leur intimité les personnages historiques les plus célèbres. A l'image du premier président américain, le général George Washington. Toutes
les péripéties traversées par Lucille Bradsock sont très documentées,
Franz-Olivier Giesbert s'étant plongé dans des ouvrages spécialisés
datant de la période des faits. "J'ai souhaité retrouver les expressions de l'époque, afin d'en reconstituer les sensations, les odeurs, les dialogues", souligne l'auteur. "C'est une période où la justice n'allait pas de soi, encore moins aux Etats-Unis. Donc, mon héroïne fait justice elle-même et le fait à la manière d'un homme." Coiffée d'un chapeau de cow-boy orné d'une plume d'Indien notre "Monte-Cristo en jupons" a la gâchette facile quand on la provoque. "Je m'énerve vite", reconnaît-elle. "Au point que j'ai tué un malheureux qui, à la sortie d'un bar m'avait traitée de vieux fou. Il ne m'a pas donné le choix. J'ai sorti mon flingue et j'ai tiré dans le tas, c'est le cas de le dire, vu son bedon." Le roman commence par la découverte, par un professeur, sous le plancher de sa maison familiale, des mémoires inédites de son ancêtre partie en Amérique sur un bateau négrier. La suite va conduire le lecteur outre-Atlantique, dans des aventures plus rocambolesques les unes que les autres, au rythme d'un cheval au galop que les vastes étendues de l'Ouest sauvage ne vont faire qu'accélérer.
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